La Commune de Djohong a été créée par décret N°92/127 du 26 Juin 1992. Elle couvrait alors l’arrondissement de Djohong et le District de Ngaouï. C’est en 1995 que la scission fut décidée. Le 1er conseil municipal a siégé le 27 Février 1996.
Dans sa configuration, Djohong est situé à un peu plus de 1288 m d’altitude. Elle jouit d’un climat de type tropical de transition entre le climat équatorial du sud et le climat soudano-sahélien avec variation inattendue de température. Ce climat est toutefois très humide et très froid, partagé entre une longue saison de pluie de sept mois allant d’Avril à octobre et une saison de sévère sècheresse de cinq mois allant de novembre à mars. Les mois de Juillet et août sont très pluvieuses tandis que le mois de décembre est marqué par une température hivernale.

Le relief de Djohong est très accidenté. Des collines, des plateaux et des plaines apparaissent au passage comme de vastes tapis herbeux, dorés en saison sèche et verdoyant en saison pluvieuse, ponctué de part et d’autre par des arbustes et des arbres fruitiers. Les sols sont essentiellement ferrallitiques, latéritiques et argileux. Son écosystème est d’une riche diversité. Les forêts galeries menacés par l’action des paysans se trouvent le long des cours d’eau et dans la vallée du Mbéré tandis la majeure partie du couvert végétal est composée de savane soudano-guinéenne de type herbeuse qui tend à disparaître devant une nouvelle espèce colonisatrice appelée « Bokassa Grass ». La flore est favorable à l’élevage et à l’agriculture.
La Commune s’étend sur près de trois mille kilomètres carrés et peuplée de près de quarante-huit mille (48.000) habitants dont près de vingt mille réfugiés centrafricains (site et hors site compris). Les Gbayas, Foulbés, Mbororos, Mboum-Pana sont les principales ethnies qui la composent, et vivent essentiellement de l’agriculture, de l’élevage de bovidés et le commerce. L’agriculture y est pratiquée. On y cultive le manioc pour se nourrir et le maïs, le mil, l’igname et le tabac pour la commercialisation. Le commerce est embryonnaire dans la localité et n’est tenu que par les détaillants. L’élevage extensif y est privilégié. Ce qui contraint les éleveurs à se déplacer constamment à la recherche de pâturages.
La Commune de Djohong se situe dans le bassin hydrographique du Lac-Tchad. Le fleuve, duquel est tirée la dénomination du département du Mbéré, l’arrose avant de se jeter dans le Logone. Le fleuve Ngou, principal affluent du Mbéré, entrecoupé de gigantesques chutes telle que la chute de Lancrenon (Gàn-zoro-ndiri en Gbaya) par le village Yamba, constitue une véritable frontière naturelle avec la République Centrafricaine. On y trouve plusieurs variétés de poissons : silures, capitaines, carpes, poisson-chat, poissons à queues rouge,…

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La Commune abrite le Parc National de la Vallée du Mbéré qui s’étend sur près de soixante-dix-sept mille hectares tout au long du fleuve Mbéré, entre l’arrondissement de Bélel à l’Ouest, l’arrondissement de Touboro au Nord et l’arrondissement de Djohong. Pachydermes, primates et autres petits mammifères s’y meuvent paisiblement sous la surveillance des agents Eco-gardes. Les pintades, les perdrix, les pigeons verts vous accueillent par des chants et caquètements. On y trouve également des jolis sites touristiques sur lesquels sont gravées l’origine du peuple Gbaya dans le Mbéré et l’origine des villages de l’arrondissement : le Pic de Tawan (gigantesque montagne de granite de plus de 150 mètres de haut portant en son flanc un escarpement qui permet d’apprécier la nature), la grotte de Zàà, les cascades de Bùù-yii, etc. assurent un régal paisible aux amoureux des randonnées…
Torra Bell, Point focal